Laurie Tisserand Neuropsychologue
lundi 11 mars 2024
vendredi 1 octobre 2021
Trouble attentionnel : démêler le vrai du faux
Qu’est-ce que c’est ? 📍
Le trouble attentionnel se
présente sous trois formes : inattention (TDA), hyperactivité/impulsivité
(TDAH) ou forme combinée des deux (TDAH
mixte).
Avant l’âge de 5 ans, c’est
souvent la forme « hyper activité » qui sera repérée puisque moins
bien tolérée par l’école et l’entourage. Ce sont des bébés « difficiles »,
« montés sur ressort » et pouvant se mettre en danger, nécessitant
une surveillance constante. A l’âge scolaire, un enfant avec TDA(H) est souvent
perturbé par des distracteurs, parlant de « brouillard mental »,
empêchant de se décider et de formuler des objectifs. D’une façon générale, l’enfant
inattentif ne peut se concentrer sur une tâche, ni même sur un jeu. Lors d’une
discussion, il perd le fil de son discours.
Dans la vie quotidienne
cela peut se traduire par des oublis fréquents, une lenteur pour effectuer les
tâches ainsi qu’une désorganisation de son activité. La régulation émotionnelle
est également très difficile et disproportionnée.
A savoir, ce diagnostic va
évoluer dans le temps. A l’adolescence, 50% des enfants diagnostiqués hyperactif
ne le seront plus, ou en tout cas ne présenteront plus assez de caractéristiques
pour rester dans le seuil déficitaire. 40% perdent de leur impulsivité et 20%
de leur inattention.
Pourquoi en parle-t-on
autant ? 👪
Le TDAH est le plus
diagnostiqué de tous les troubles durant l’enfance. Pour autant, la fréquence
de ce trouble est estimée aux environs de 2 à 4 %. A titre de
comparaison, la prévalence pour une dyslexie est de 5 à 8 % et de 3 à 7 %
pour une dyscalculie non isolée (c’est-à-dire associée à un autre trouble DYS).
En classe, il est facile de rejeter la faute sur un défaut de concentration car l’attention va être considérée comme une « super-fonction ». Dans les apprentissages elle est constamment présente puisqu’elle nous sert à contrôler et réaliser tous les comportements dirigés vers ce but. Grossièrement, parler d’un problème de concentration c’est aussi générique et banal que de parler d’un problème de confiance en soi. Nous connaissons tous des baisses de vigilance au cours de la journée. Celle-ci sont normales et n’interfèrent pas constamment et sévèrement avec notre quotidien. Ces propos sont donc à prendre avec la plus grande des précautions.
Quels sont les pistes à
explorer avant le diagnostic final ? 🔍
Dans le milieu professionnel,
nous parlons de diagnostic différentiel, c’est-à-dire analyser toutes les
autres pistes possibles pouvant expliquer une faiblesse attentionnelle, en
voici quelques exemples :
- L’âge de l’enfant : les exigences en
terme de concentration ne seront pas les mêmes.
- La présence ou non d’autres troubles (DYS,
sensoriels) pouvant entrainer une fatigabilité. En situation de DYS, c’est bien
souvent la situation de double tâche qui va poser problème.
- Temps consacré aux écrans
- Trouble du regard (à vérifier auprès d’un
orthoptiste)
- Intérêt pour l’école, milieu scolaire
(classe nombreuse, agitée avec de fréquents débordements)
- Fragilité psychologique, anxiété,
situation d’harcèlement scolaire
- Dépression
- PTSD (stress post traumatique).
- Haut Potentiel Intellectuel
- Apnée du sommeil, insomnies...
Le diagnostic d’un trouble
attentionnel nécessite une observation de longue durée par plusieurs
intervenants, dans des circonstances variées. Le diagnostic final est posé par un
médecin (neuropédiatre, neurologue, pédiatre, psychiatre), sur une base
clinique d’observation et de recueil des données de la part des parents ou
tiers. Passer un bilan attentionnel neuropsychologique n’est donc pas obligatoire
pour diagnostiquer un TDAH mais il reste utile pour le diagnostic différentiel
et informer du fonctionnement des autres fonctions intellectuelles.
Dans certains cas, il existe
des profils type « doublement exceptionnel », c’est-à-dire, par exemple,
la présence simultanée d’une dyslexie et d’un TDAH. Le parcours de soin amenant
à ce diagnostic complet est alors plus complexe et plus long.
On me parle de Ritaline ? 💊
Selon la sévérité, la
chronicité des symptômes et l’âge du patient, la démarche diagnostique d’un TDAH
peut aboutir à une prescription médicamenteuse. Elle doit rester associée à une
prise en charge comportant des mesures psychologiques, éducatives et sociales.
Ce traitement va permettre
de réinstaurer, dans le quotidien, une vigilance dans le traitement des tâches. Le cerveau est
alors chimiquement mis en « état d’alerte » permettant une bonne
focalisation de l’attention. L’accompagnement de l’enfant dans ses apprentissages
reste toujours nécessaire : le médicament ne fera pas la différence entre
un magazine et un devoir de maths, son rôle est uniquement de tenir le fonctionnement
cognitif en éveil.
Un traitement par méthylphénidate n'est pas indiqué chez tous les
enfants présentant un TDAH. Il n'est pas indiqué chez les enfants présentant
des symptômes liés à des facteurs environnementaux (notamment enfants victimes
de mauvais traitements) et/ou des symptômes liés à des troubles d'origine
psychiatrique, y compris psychotiques.
L'efficacité et la sécurité d'emploi de l'utilisation à long terme du
méthylphénidate n'ont pas été évaluées de façon systématique au cours des
études cliniques contrôlées effectuées chez l'enfant, l'adolescent et l'adulte.
Il est nécessaire et souhaitable que la durée du traitement médicamenteux soit
limitée. Le traitement est habituellement interrompu pendant ou après la
puberté. Les patients traités par méthylphénidate à long terme (c'est-à-dire
plus de 12 mois) devront être surveillés attentivement
Une mise en garde est établie concernant l’appétit, la croissance, l’aggravation
des troubles psychiatriques préexistants. Des maux de tête peuvent être
présents.
Le médecin devra réévaluer régulièrement l’utilité du traitement sur une
période prolongée, en mettant en place de période sans traitement pour évaluer
le fonctionnement du patient en l’absence de celui-ci.
Source : https://www.vidal.fr/medicaments/gammes/ritaline-8866.html
D’autres informations sur :
https://www.dys-positif.fr/medicament-tdah-tout-sur-la-ritaline/
samedi 1 février 2020
Présentation
Mon orientation théorique repose principalement sur l’approche centrée sur la personne, au travers d’un travail collaboratif et actif entre le patient et le thérapeute et dans une optique d’une prise en charge adaptée à vos besoins.
Les consultations ne sont pas remboursées par la sécurité sociale néanmoins, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mutuelle.
jeudi 11 avril 2019
vendredi 7 septembre 2018
Nouveauté pour la rentrée 2018
L'évaluation du potentiel intellectuel offre une meilleure connaissance de soi, de ses capacités et permet de répondre à de nombreux questionnements notamment pour les parents ayant leurs enfants récemment diagnostiqués HPI (haut potentiel intellectuel, surdoué, zèbre...).
Il est normal que cela puisse susciter de l'appréhension, n'hésitez pas à entrer en contact avec un ou des professionnels mais également d'autres adultes ayant réalisé ce test (exemple : témoignage de Lohusk sur youtube).
lundi 11 septembre 2017
Qu'est ce que l'intelligence émotionnelle ?
*mon tarif pour les remediations cognitives : 35€ / heure
samedi 26 novembre 2016
Un bilan neuropsychologique pour quoi ? pour qui ?
📎 Le bilan neuropsychologique s'applique lors de :
- Difficultés d'acquisition des apprentissages, mémorisation (ex : oubli ses leçons le lendemain des révisions)
- Attention, concentration, agitation excessive
- Difficultés dans la bonne réalisation des devoirs maison (temps dépassant les 1h)
- Suspicion d'autisme
- Ennui, désinvestissement, chahut à l'école
- Suspicion d'un haut potentiel intellectuel
- Questionnement sur le saut de classe
- Demande de PAP, PPS, dossier MDPH
- Prise en charge dans un autre secteur (ex : orthophonie) depuis une longue durée mais avec persistance des difficultés d'apprentissage
- Besoin de guidance, savoir vers qui se diriger pour effectuer le parcours de soin